L’obligation de délivrance du bailleur est au centre de beaucoup d’interrogations : à défaut de stipulation express, le coût des travaux de ravalement de l’immeuble peut incomber au bailleur même si le bail prévoit qu’il doit être supporté par le preneur.
C’est ce que nous apprend la Cour de cassation dans un arrêt rendu le 15 juin 2023 (Voir le lien).
Si l’article R 145-35 premièrement du Code de commerce prévoit désormais que « ne peuvent être imputés aux locataires les dépenses relatives aux grosses réparations mentionnées à l’article 606 du Code civil ainsi que, le cas échéant, les honoraires liées à la réalisation de ces travaux » tous les travaux de ravalement ne relèvent pas de ceux visées par l’article 606 du Code civil.
Le ravalement peut être considéré comme une grosse réparation lorsque les travaux nécessitent une reprise de l’étanchéité de la façade alors que tel ne serait pas le cas dans l’hypothèse de simples travaux de peinture.
On sait par ailleurs que depuis un arrêt du 13 juillet 2005, la Cour de cassation définie les grosses réparations comme celles qui intéressent « l’immeuble dans sa structure et sa solidité générale ».
Référence : Voir le lien
Note :
Vers la mise en place de la réforme de la déconjugalisation de l’allocation versée aux adultes handicapés.
Les personnes qui sont en situation de handicap ont droit à une allocation adulte handicapé dont le montant dû prenait en compte les ressources du conjoint ou du compagnon quand le bénéficiaire était en couple.
Des changements importants viennent d’être apportés le 1er octobre 2023 car la déconjugalisation de l’allocation adulte handicapé a modifié le calcul de l’allocation.
L’objectif visé était de changer le mode de calcul pour les bénéficiaires vivant en couple afin que les personnes ne recevant pas l’allocation en raison des revenus trop élevés de leur conjoint puissent quand même être soutenues.
Rappelons que l’intérêt de cette réforme est d’aider financièrement les personnes handicapées mais aussi de favoriser leur autonomie ainsi que leur dignité, l’allocation qu’elles perçoivent ne dépendant pas du fait qu’elles sont ou non en couple et surtout pas des ressources de leur conjoint.